Study of Public Retirement System in Europe - French
Essay by Keiad • October 22, 2015 • Essay • 3,428 Words (14 Pages) • 1,597 Views
Mémoire actuariat Louis Dauger
Intro :
L’après seconde guerre mondiale a provoqué une recrudescence de naissance : « Le baby-boom ». Cette génération de baby-boomer arrive aujourd’hui à la retraite. Cette « explosion » de natalité a été suivie quelques années plus tard par un effondrement du taux de fécondité, lorsque les niveaux de vie se sont relevés.
Ce profil démographique de notre histoire amène aujourd’hui les pays ayant choisi un système de retraite par répartition à réfléchir à la viabilité des retraites.
Le système de retraite par répartition est un système où les travailleurs actifs cotisent pour payer directement les pensions des personnes âgées n’étant plus en activité.
La plupart des pays européens ont un système de retraite par répartition. Ainsi, une question qui ressort lorsque les retraites sont évoquées est « Mais qui va payer ma retraite ? »
C’est une vraie préoccupation pour notre société, et si on peut se réjouir de l’allongement de la vie humaine, du point de vue de la retraite, toute amélioration brusque et non prévue va amener un déséquilibre démographique plus important, et donc de plus grandes difficultés à payer les pensions des retraités.
Un système de retraite non fonctionnel, ou pas équilibré peut devenir un véritable frein pour l’économie d’un pays. Que ce soit des retraités qui ne sont plus capables de consommer ou se soigner, ou des travailleurs qui doivent cotiser trop fortement par rapport à leurs moyens. Les retraites représentent entre 10 et 14% du PIB des pays européens, et sont donc un des enjeux financiers les plus importants de notre continent.
Un point important à noter avant de plus développer est que les enjeux de la retraite touchent aussi bien, le secteur public, que le secteur privé et les individus.
En effet, les différents pays étudiés dans ce mémoire ont en commun le découpage entre plusieurs types de régimes de retraite, qui sont les trois piliers suivants :
Si globalement, les pays de l’étude ont ces piliers, leur définition précise varie d’un pays à l’autre vu la complexité des systèmes de retraite. Ces piliers ne sont donc pas des définitions absolues.
Dans la première partie de ce mémoire, nous traiterons principalement les piliers 1 et 2, c’est à dire les retraites publiques ainsi que les retraites proposées, et pour la plupart obligatoire, fournies dans le cadre de l’emploi.
Histoire :
Les pays européens partagent une histoire commune, et donc une construction des systèmes de sécurité sociale et des retraites obéissant aux mêmes impératifs démographiques ou sociétaux.
Quand l’industrie est née, on donnait comme salaire aux ouvrier, juste suffisamment pour se nourrir (plus éventuellement sa femme) Avec des enfants, il était alors impossible de vivre. Des problèmes de recrutement, car seuls des célibataires pouvaient être intéressés. Les industries ont donc décidé de payer les gens selon leur nombre d’enfants. Il a alors été mis en place de façon commune, par les entreprises un supplément lié aux nombre d’enfants, appelé les caisses patronales d’allocation familiales.
Cependant les ouvriers faisaient toujours face à certains risques, tels que la maladie ou la vieillesse. N’étant pas autorisés à s’organiser entre eux, un chancelier Prusse a mis un point un système de protection sociale. Ce chancelier est Otto von Bismarck, et il donna donc naissance au système de retraite bismarckien en 1870, basé sur les principes suivants :
• Lorsqu’un ouvrier travaille, il gagne en plus de son salaire un droit à la retraite
• Les cotisations prises sur les salaires des ouvriers entrent dans une caisse payant les retraites (prestations)
Suite aux grands événements européens du siècle, ce système se répandit dans différents pays.
Les notions utilisées par ce système correspondent à des notions d’assurance.
En 1942, en Angleterre, Lord Beveridge pense un système d’aide social qu’il met en place. Etant obsédé par la pauvreté qui existait, il voulait créer un système de protection minimal, et pensait que c’était à l’état de s’en occuper.
Le principe était alors tout individu devait recevoir un minimum pour vivre. Le financement important peu, c’était à l’état de s’en occuper. Concrètement, cela devait être aux impôts de payer ces aides.
C’est alors des notions de droit qui apparaissent dans ce système.
Il est alors important de noter qu’aucun système n’est purement Beveridgien ou Bismarckien. Ce sont des combinaisons des deux. Les systèmes européens qui se sont développés après la seconde guerre mondiale empruntent donc aux deux modèles. L’Allemagne étendra son régime à l’ensemble de la population et l’Angleterre a supprimé l’uniformité des pensions.
Dans ces systèmes de protection, nous nous intéresserons principalement à la couverture du risque vieillesse.
La couverture de ce risque vieillesse est structurée selon la banque mondiale en trois piliers, évoqué plus haut, dans l’introduction. Le premier pilier, obligatoire, est financé par l’impôt et est destiné à fournir un revenu de subsistance aux personnes âgées. Le second, obligatoire aussi est financé par des cotisations provenant des employeurs, ou d’épargne individuelles, ce qui permet d’assurer le remplacement du revenu d’activité. Et le dernier, facultatif, correspond à l’épargne individuelle.
Cette classification en pilier est une approximation de la réalité, et ne saurait convenir à tous les systèmes existants. En effet, les systèmes de retraite sont en perpétuel mouvement pour s’adapter à la société, et aux contraintes, comme les évolutions démographiques.
Le Risque démographique.
Les démographes peuvent prévoir les évolutions de la population. Notre société vieillit, et la pyramide de répartition des âges ne ressemble en rien à celle que l’on avait il y a 45 ans.
Les données fournies par l’INSEE montre clairement que la société a aujourd’hui (2005) un visage très différent
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